"Je Tremble" de Joël Pommerat / Théâtre Antoine Vitez 2009 |
A partir de 2009, Fréderic Poinceau travaille régulièrement avec le département Arts, section théâtre, de l'Université d'Aix-Marseille. Il y dirige des ateliers de jeu et des mises en scène de productions universitaires avec des étudiants en actorat, mise en scène, scénographie et régie technique.
S'affirme le choix d'une alternance entre transmission et création artistique, créations professionnelles et productions théâtrales issues de l'enseignement dramatique. L'articulation féconde de ces deux pôles d'action aiguise les axes de recherches de la compagnie, quant à la forme et au contenu, et infléchit une ouverture au répertoire théâtral classique et contemporain.
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L'éveil du printemps de Frank Wedekind / Friche Belle de Mai 2014 |
Mise en scène et adaptation : Frédéric Poinceau
Assistanat à la mise en scène : Anaïs Aouat, Laura Roger
Avec : Anaïs Aouat, Marylou Balestriero, Margaux Boudret, Justine Calès, Tommy Fucito, , Edith Mailender, Mathias Menu, Duane Pecqueur, Romane Pineau, Eric Schlaeflin, Clara Toquet
Lumière : Vivien Berthaud, Camille Meneï
Scénographie : Alexis Barret; Roxane Guidi, Marine Mazi, Mathias Menu
Costumes : Elise Py
Médiation : Angélique Morin
Pour
moi, L’éveil du Printemps pose d’abord,
la question centrale du corps, et par extension, celle de sa puissance de
bouleversement sur l’esprit, mais aussi -et surtout- celle de sa liberté (Sade).
Donc, entre autres, il s’agit d’une pièce éminemment politique, d’un bien pour
le théâtre, et d’une école pour le jeune
acteur…
Les corps
-et esprits- antagonistes de L’éveil,
adolescents ou adultes, sont tous en désordre et en constante hypertension.
Et c’est par le biais de ces jeunes corps, envoûtés mais encore libres, ou de
corps adultes, contraints, socialisés et prisonniers d’un discours sécuritaire,
dans une société de contrôle des pulsions et des débordements, que Wedekind
délie sa langue, faite d’une opposition ironique, salutaire et encore infiniment
dérangeante.
C'est quoi éduquer? Quelles sont les vraies valeurs à transmettre? A quel prix l'ordre social reconduit? Surveiller ou être puni? A quel âge, le mensonge plutôt que la vérité et la liberté, pour survivre? Jusqu'où oppresser pour ne pas être soi-même dans l'autre camp? Plutôt mordre ou être mordu? Aimer vraiment une fois, et en mourir? Quelles sont les vraies
valeurs à transmettre ?A quel prix, l’ordre social reconduit ?
Le
premier défi, en proposant ce travail à de très jeunes acteurs, si proches du cadavre de leur enfance sera
de travailler avec eux résolument à partir de ce qu’ils sont, et de ce qu’ils
ont été aussi : des enfants. Donc, partir de cet échange de bons procédés,
de ce jeu de vérités à partager, de
l’endroit où nous en sommes...
Frédéric
Poinceau
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LE DIABLE PROBABLEMENT d'après le film de Robert Bresson / Théâtre Antoine Vitez 2011 |
Adaptation et mise en scène : Frédéric Poinceau
Assistanat à la mise en scène : Julie Familiar, Céline Pitavy
Avec : Quentin Aranda, Lucille Brebel, Elie Chapus, Neils Doucet, Rémi Faure, Bérangère Hirtz, Tiphaine Janvier, Pierre Lévy, Sophie Marque, Florine Montagnier, Jonathan Rambach, Clara Rebeirot, Maxime Reverchon
Lumière : Angéline Deborde, Emmy Faures
Son : Sébastien Escudier
Scénographie : Clara Gai
Médiation : Mélissa Conté, Nabilia Rebiai
"Le Diable probablement" nous parle de la beauté, de l’intelligence et de la gravité de la jeunesse, à travers ces figures d’anges médiévaux, marchant sur de l’air, et dont la vérité dépasse celle d’une époque…" François Truffaut à propos du "Diable probablement" de Robert Bresson.
« Le DIABLE PROBABLEMENT » est l’avant
dernier film de Robert BRESSON, réalisé
en 1977. Fresque pessimiste de la jeunesse de la fin des années 70, le film
retrace quelques journées de la vie de Charles avant son suicide, et de
quelques uns de ses ami(es). C’est à travers les errances de ce jeune étudiant,
désabusé et sceptique, à travers ses désespoirs amoureux et son indifférence
politique, que Bresson va pouvoir dénoncer, de façon prophétique, les prémisses
d’une société marchande, individualiste et consumériste, pour lui en total déclin.
Florine Montagnier, Maxime Reverchon / Le Diable probablement Théâtre Antoine Vitez 2011 |
INTRIGUE : Récit de la vie, des amours et de la mort d’un jeune
étudiant, en 1976, à Paris. Militantisme, désarroi, sexe, écologie, drogue,
amour, coups de feu, foi, psychanalyse, répression, ballades entre amis sur les
quais de Seine, en toile de fond tragi-comique pour cette chronique d’une mort
annoncée…
Robert Bresson à propos de son film : "Vous me demandez ce
qui m’a poussé à faire ce film ? Je vous répondrai : C’est le gâchis qu’on
fait de tout. C’est cette civilisation de masse où bientôt l’individu
n’existera plus. Cette agitation folle. Cette immense entreprise de démolition
où nous périrons par où nous avons cru vivre. C’est aussi la stupéfiante
indifférence des gens, sauf peut-être de quelques jeunes gens, plus lucides
mais trop rares…"